Historique

Origine de la démarche

L’idée de la reconnaissance des acquis s’est largement répandue dans les milieux anglo-saxons sujets à immigration.
Son besoin s’est manifesté aux USA au lendemain de la seconde guerre mondiale, lorsqu’il a fallu réintégrer dans le monde du travail les GI’s de retour du front, présentant des trous dans leur formation, mais riches d’une expérience hors du commun.
Parallèlement, on s’est rendu compte que l’intérim pendant leur absence avait été assuré par des personnes qui n’avaient pas été formés classiquement à ces tâches – les femmes, les parents -, et qui s’y étaient montrés généralement compétentes.

Il faudra cependant attendre les années 70 pour que se mettent en place des systèmes permettant de valider ces apprentissages non conventionnels.
Le mouvement se développe ensuite au Canada, du fait des forts mouvements migratoire USA-Canada, puis en France à partir de 1985, notamment à la suite de des licenciements massifs intervenus dans certaines entreprises dont les houillères de Lorraine.
La reconnaissance des acquis est alors envisagée comme une solution aux problèmes de la réinsertion des chômeurs en mettant l’accent sur la transférabilité des compétences.
A l’origine, la reconnaissance des acquis servait surtout à valider l’expérience, à donner des équivalences dans un système modulaire de formation. En s’expatriant au Canada, puis en France et en Suisse en 1990, l’objectif a changé, la reconnaissance des acquis s’oriente vers la réinsertion et la réorientation.

La situation en Suisse

L’arrivée de la démarche portfolio-bilan de compétences date du début des années 1990. Elle s’est faite discrète, émanant souvent d’initiatives privées ou associatives. La Suisse Romande a pris une nette avance dans la promotion de cette formation : des institutions comme « Clé pour le travail », « Retravailler CORREF » à Lausanne sont connues depuis de nombreuses années.

La révision de la LFFP (loi fédérale sur la formation professionnelle), entrée en vigueur le 1er janvier 2004 prévoit désormais deux voies de formation : le classique par la formation ou apprentissage et la nouvelle par la validation des acquis de l’expérience (VAE). Actuellement, une quinzaine de professions certifiées par un CFC/AFP sont proposés sous la forme d’une VAE. Chaque canton a créé son portail d’entrée en VAE et définit la procédure à suivre.

L’ARRA : Association pour la Reconnaissance des Acquis, née en janvier 1996. Elle réunit des institutions et des membres individuels qui pratiquent le portfolio-bilan de compétences.

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